
Le Ministère de l’Environnement et Développement Durable a pris, en depuis le 15 janvier 2025, une décision historique interdisant toute forme de commerce, de détention, de transport et d’exportation du perroquet gris (Psittacus erithacus), espèce emblématique mais gravement menacée par le trafic illégal.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre de la Convention de Washington (CITES), que la RDC applique afin de lutter contre le commerce international des espèces sauvages menacées d’extinction. Dans sa note circulaire adressée aux Coordonnateurs provinciaux de l’Environnement, le ministère enjoint à ces derniers de collaborer étroitement avec les services de douane, la police nationale, la RVA, la RVF et l’ICCN pour démanteler les réseaux criminels impliqués dans ce trafic.
Le perroquet gris, connu pour son intelligence et sa capacité d’imitation, est l’un des oiseaux les plus recherchés sur le marché international des animaux de compagnie. Selon les données de la CITES et de l’IFAW, des milliers d’individus sont capturés chaque année dans les forêts congolaises et expédiés illégalement vers l’Asie, l’Europe et le Moyen-Orient. Près de 70 % des oiseaux capturés meurent avant d’atteindre leur destination, victimes du stress, de la malnutrition et des conditions de transport inhumaines.
Cette exploitation a provoqué une chute dramatique des populations sauvages, plaçant l’espèce sur la Liste rouge de l’UICN comme « en danger ». La RDC, qui abrite encore d’importantes populations dans les provinces de l’Équateur, de la Tshuapa, du Bas-Uélé et du Kongo-Central, se devait d’agir.
Le ministère ordonne désormais la suspension totale des exportations jusqu’à la production d’inventaires scientifiques fiables, condition préalable à toute décision future. Il appelle également les Gouverneurs des provinces à soutenir les opérations de lutte contre la contrebande, souvent facilitée par la porosité des frontières fluviales et aériennes.
Pour Decarbon, cette décision marque une avancée majeure dans la gouvernance environnementale congolaise. Elle relie directement la protection de la biodiversité à la lutte contre les crimes environnementaux, qui contribuent indirectement à la déforestation et à la perte de carbone forestier.
« Protéger le perroquet gris, c’est aussi protéger nos forêts, nos écosystèmes et notre image internationale », souligne un membre de l’équipe Decarbon.
Decarbon appelle à la création d’un registre national des espèces protégées et d’un système de traçabilité numérique des saisies, au renforcement de la coopération entre les provinces, l’ICCN et les ONG, et à l’intégration de la surveillance des trafics fauniques dans la stratégie nationale de décarbonation et d’économie verte.
Cette interdiction constitue un signal fort : la RDC choisit de défendre activement son patrimoine naturel contre les logiques de profit illégal.

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